La commune de Noizay fourmille de trésors architecturaux et a su conserver son patrimoine local. Au détour des rues et chemins, on peut admirer, à demi-cachés derrière de hauts murs, ombragés de frondaisons, les tourelles, pignons et fenêtres à meneaux de nobles demeures, voire de vrais châteaux.
Le Château de Noizay
Le Château de Noizay est au cœur du village. Il a été construit au début du XVIe siècle sur l'emplacement d'un château féodal. Son logis central, flanqué de deux pavillons, brûla au moment de la conjuration d'Amboise. Reconstruit à partir de 1653, il fut ensuite restauré en 1889. C'est un relais château depuis 1992. Plusieurs constructions se sont succédées, château féodal XIIe siècle, puis 1514-1540, enfin, reconstruction de 1653 à 1717 après un incendie du corps de logis en 1560. Lors de la conjuration d'Amboise en mars 1560, les textes parlent de « la maison forte » de Noizay où furent capturés les conjurés. Il ne reste plus que quelques vestiges pour la Rochère, un portail fin XVIe, et pour Ouche une tourelle d'angle début XVIe et onze contreforts construits antérieurement.
L'église Saint-Prix ou Saint-Priest
L'église Saint-Prix ou Saint-Priest date du XIe siècle, fin XIIe et fin XVIe siècle. Elle a été l'objet, vers la fin du XIXe siècle, de nombreuses transformations pour aboutir à son aspect actuel. La chapelle latérale sud est couverte d'une voute très bombée sur croisée d'ogives profilées d'un tore. L'abside en cinq pans est éclairée par des fenêtres en lancette. Un orgue de tribune, datant de 1840, provient de l'église Notre-Dame-la-Riche de Tours ; il a été récemment rénové. Dans le choeur, des stalles (XVe) proviennent de l'abbaye de Fontaines-les-Blanches d'Autrèche.
Le Lavoir de la Rochère
La commune de NOIZAY a toujours été un village agricole et viticole. Situé loin de la Loire, le village bénéficie du passage de la Cisse. L’eau de la rivière, si précieuse pour la pâture des animaux, l’était autant pour les besoins ménagers. Aussi, vers la fin du XIXe siècle, soucieux d’améliorer les conditions de travail des laveuses, le conseil municipal décide de construire des lavoirs ; celui de la Rochère est le troisième et dernier, construit en 1894. Si les femmes de l’époque ont apprécié ces lavoirs, les vagabonds y trouvaient un abri où ils pouvaient faire du feu dans la cheminée.
Les lavoirs de la commune ont été utilisés durant toute la première moitié du XXe siècle. L’apparition des lessiveuses et surtout l’arrivée de l’eau au robinet en 1958 entrainent une diminution de leur fréquentation puis leur abandon.
Au fil des années, les deux premiers lavoirs, très dégradés, ont été démolis en 1968 et 1980. Celui de la Rochère, qui tenait bon, a été restauré en 1984 grâce au concours bénévole de 80 aspirants de l’école du train (promotion Bresselle), sous la conduite du couvreur de Noizay. En 2016, la commission embellissement a procédé à un grand nettoyage de l'intérieur du lavoir et les agents municipaux ont aménagé son accès.
La Haute Bretonnière
La Haute Bretonnière est une demeure de style néo-gothique construite en 1848.
Anzan
Anzan était à l'origine une constuction féodale, dont subsiste une tour d'angle. La maison de la fin du XVIIe a été augmentée de deux ailes, vers 1780 et 1790. le portail date du XVIIe siècle.
Le Grand Coteau


Le Petit Coteau
A côté, le Petit Coteau offre un portail milieu XVIe siècle avec une niche où se trouvait une statue de la vierge.
Le Château de la Roche de Cestre
A proximité, le château de la Roche de Cestre comporte un corps de logis fin XVIIIe siècle. Le nom est gravé en caractères romains sur le linteau du portail d'entrée.
Rue d'Ouche, on peut voir une maison d'origine XVIe siècle avec un colombage en encorbellement.
La demeure des Barres
En haut du coteau, domine la demeure des Barres. Le bâtiment central date de la fin du XVIIe siècle ; la grange, fin du XVIe siècle possède une avancée en auvent.
Bois Dion
Tout à côté, au Bois Dion ou Bois Guyon, se trouve une ancienne métairie connue dès 1335 ; les bâtiments dates du XVIIe et XVIIIe siècle.
Le Château de Monaville
Le château de Monaville se trouve un peu plus loin. La maison d'origine XVIe siècle fut agrandie au début du XXe siècle ; l'imitation de la partie XVIe siècle du château de Noizay est évidente.
La demeure de Venise a conservé un corps de logis datant du fin XVIIe, flanqué de deux pavillons asymétriques (fin XIXe et début XXe siècle).
Rocfort
Sur le coteau, Rocfort est une grande maison fin Louis XV. Au sud, la travée centrale est surmontée d'un fronton percé d'un oculus.
Les Cartes ou la Rochère, maison d'origine du début XVIIe siècle, augmentée au sud en 1863. A remarquer une fuye et une chapelle troglodytique auxquelles on accède par un escalier de pierre. Cette ancienne fuye (fin XVe) possède plus de 500 boulins taillés dans le roc.
(Sources : "Noizay au fil du temps" et "Tourainissime")